On ne devine guère de la rue, Le Clos des Cèdres, ce jardin d’artiste où la ville s’efface 
où je joue avec l’espace pour entrainer dans la magie de ma rêverie. 
J’ai crée une ambiance intime de plusieurs jardins en un seul que l’on choisit suivant les saisons et les humeurs.
Selon les Romains, chaque espace était habité par une divinité mineure : le génius loci. 
S’installer dans un lieu supposait un dialogue, une négociation avec le dieu. 
Pour les Anciens, le danger était d’habiter un lieu dépourvu d’esprit donc de sens.
Aujourd’hui, les lieux se font rares, banalisés, convertis en espaces fonctionnels non affectifs, 
aucun échange ne s’opère entre l’individu et le décor. Ainsi isolé, nous nous coupons du sens des choses.
Dans mon jardin, je suis sur terre entre nature et culture. Il est un concentré de mes rêves de beauté et d’équilibre.
C’est mon lieu de « résistance » comme le définit Gilles Clément. C’est un lieu rassurant, un équilibre entre la ville et la Nature 
qui s’organise autour d’un axe central matérialisé par l’eau qui se décline en cascade, en bassins, en rigole et en escaliers.
La nuit tombe, progressivement le jardin s'illumine, 
la magie de la lumière se met en place.