La maison vide regarde les vapeurs tremblantes des feuilles s’élever du jardin, bientôt le froid vagabond, en intrus, les frôlera. 
Sous les cèdres, les feuilles tombées composent une carte de géographie déchirée, rouillée. 
Je voyage par procuration dans des régions oubliées, inaccessibles. 
Je m’arrête en haut de l’escalier, le dernier pétale délavé, sans odeur, s’agite sur sa tige pour dire au revoir. 
Bouffées d’émotion, fièvre d’éternité apportée par cette lumière d’automne. 
Dors petit chat, derrière la fenêtre.